Un programme spécial de désenclavement sur trois ans mobilisera 60 entreprises locales, plus de 300 sous-traitants et généreront plus de 50 000 emplois.

Le président sénégalais Macky Sall a annoncé vendredi le démarrage en 2022 d’un programme spécial de désenclavement portant sur plus de 2 500 kilomètres de routes sur l’étendue du Sénégal, pour une durée de trois ans.

S’exprimant dans son message radiotélévisé à la Nation à l’occasion du Nouvel an, Macky Sall a indiqué que les chantiers de ce programme spécial mobiliseront 60 entreprises sénégalaises, plus de 300 sous-traitants et généreront plus de 50 000 emplois. Il a aussi révélé que le montage technique et financier de l’autoroute de Nord Dakar-Tivaouane-Saint-Louis et du chemin de fer Dakar-Tambacounda est en cours.

Désenclaver les régions agricoles et minières

Le 17 décembre dernier, la Banque africaine de développement (BAD) annonçait l’octroi d’un prêt de 161,62 millions d’euros (105,86 milliards de Fcfa) pour la mise en œuvre de la première phase du programme de désenclavement des zones agricoles et minières au nord du Sénégal. Le prêt est supporté à hauteur de 117,62 millions d’euros par la BAD et de 44 millions d’euros par l’Africa Growing Together Fund (AGTF), un fonds créé conjointement par la BAD et la Banque populaire de Chine.

Les travaux concernent la construction de 483 kilomètres de routes sur plusieurs sections : Kidira-Bakel (65 km), Boucle du riz (172,44 km), Louga-Keur Momar Sarr-Richard Toll (116,27 km), Orofondé-Matam dans le Dandé Mayo Nord (104,23 km) et 25 km de la RN2 entre Thiès et Kébémer.

460 milliards de Fcfa pour l’autoroute à péage Mbour-Fatick-Kaolack

Depuis novembre dernier, le chantier de l’autoroute à péage Mbour-Fatick-Kaolack tourne à plein régime. D’un coût global de 460 milliards de Fcfa (quelque 620 millions d’euros), ce projet financé principalement sur un prêt préférentiel fourni par Export-import Bank of China (85 %) devrai être livré fin août 2025.

Le projet est connecté à l’autoroute AIBD-Mbour, reliant la zone économique spéciale, l’AIBD et les régions orientales. Un schéma qui permettra d’améliorer le système d’accès, d’évacuation externe de l’aéroport, mais aussi d’optimiser les réseaux routiers et l’environnement d’investissement de la zone économique spéciale.